jeudi 1 juillet 2010

Réunion de coordination des comités de quartier de Lamorlaye du 10 juin 2010

Ce que les représentants de l’A.P.S.E. ont retenu
de la réunion de coordination pour rapport d’activités
des comités de quartier de Lamorlaye
du 10 juin 2010

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Réunion plus longue que prévu (20h00 à plus de 23h00). Si l’ordre du jour était insuffisamment défini, le document de travail distribué en début de réunion, intitulé lui aussi ordre du jour, tombait dans l’excès inverse : lourd assemblage de l’ensemble des points abordés antérieurement par les différents comités de quartier, avec surcharges et répétitions des questions diverses. C’est pénible mais sans doute le système est-il encore en phase de rodage. Le maire a surtout souligné l’importance des pratiques concrètes, la possibilité de se réunir et de discuter, etc.
À ses côtés, le secrétaire de mairie, M. Deray, M. Bonningue, adjoint chargé des travaux, Mme Cros, chargée avec M. Madeleine des comités de quartier. M. Madeleine a été excusé en début de réunion. Seul M. Bonningue s’est exprimé en complément du maire ou à sa demande.

Nous avons retenu des débats les points suivants, énumérés dans leur ordre chronologique :



Problèmes posés par les comptes-rendus publiés sur le site municipal

L’APSE et L’ACVEL ont signalé en préalable aux débats que les comptes-rendus des récentes réunions ont été publiés sur le site municipal sans notification ni concertation avec les comités de quartier. Des inexactitudes et des manques sont signalés. Le maire rappelle qu’il ne peut s’agir que de résumés, mais que les comptes-rendus seront désormais estampillés « sous réserve d’approbation par le groupe d’animation du comité de quartier ». Il faut donc envoyer les correctifs à la mairie et faire le point à la réunion suivante. Dont acte.


« concilier l’animal et la propreté de la ville » : euphémisme convenu pour « amener au respect d’autrui et des règlements les personnes ne nettoyant pas les déjections de leurs chiens dans les espaces publics de la ville. »

Étonnant ! Le plan d’action est présenté comme déjà défini, notamment pour l’installation de distributeurs de ramasse-déjections de marque Toutounet. Questions insistantes : quel coût ? Réponse de M. Bonningue : six fois 1000 euros. Tollé dans l’assistance : il existe d’autres solutions pour que les propriétaires de chiens se fournissent en sacs (par sponsors notamment), plutôt qu’aux frais de la commune. Finalement, le maire admet qu’il faut revenir sur ce point : on économise les 6000 euros, d’autant qu’il faudra des poubelles supplémentaires (le caniveau est interdit, contrairement à un cliché répandu). Les autres mesures sont maintenues sans qu’on ait beaucoup d’assurances ou de précision sur la façon dont sera menée la campagne de sensibilisation… sans les Toutounets ! On reste en boucle ouverte. Une annonce concrète quand même : les verbalisations commenceront en 2011 (68 euros, tarif unique).


Travaux et équipements divers.

Sont successivement évoqués les projets de fleurissement, de nettoyage des rivières, de coulée verte.
Pour couvrir les frais de charges et d’entretien du château, il est question de baux emphytéotiques pour une partie du domaine (baux à long terme donnant au locataire un statut très proche de celui de propriétaire), sans rien de précis. Les travaux sur toitures se sont bien déroulés, et même plus vite que prévu. Les échafaudages visibles devraient disparaître pour le 10 juillet.
Les serres du quartier Plein Soleil, trop excentrées, ne feront pas l’objet d’un aménagement public. L’effort sera maintenu sur le terrain Van Boxtael, et sur le parc du château (mais sans parcours de santé).
Le ton monte à propos de la configuration des nouveaux stops sur la route de Gouvieux. Malgré les critiques, le maire fait valoir qu’elle a été longuement étudiée, et de plus imposée par le conseil général. Un système de feux aurait coûté 86 000 euros.
Quant au quartier Plein Soleil, malgré les déceptions, il faut comprendre, selon la municipalité, que le coût de réfection des chaussées de deux allées atteint 34 000 euros, c’est-à dire le tiers du budget des travaux de voirie pour le bourg (200 000 euros pour le Lys).


Nouvelle convention entre la municipalité et l’association syndicale du Lys Chantilly.

La nouvelle convention est imposée par la nécessité de se mettre en conformité avec les nouvelles règles des finances publiques. Mais les explications sont moins claires sur les exemples concrets de répartition des dépenses entre commune et association syndicale du domaine privé du Lys Chantilly. On veut bien que le problème soit complexe, mais les propos tenus par le maire sont parfois confus (trois désignations différentes pour le groupe d’élus chargés de la concertation), ambigus (on ne peut savoir si le « tout sera transparent » porte sur l’élaboration ou sur l’application de la nouvelle convention ; en l’état, rien n’est transparent), voire contradictoires (« on en est aux balbutiements » est suivi quelques minutes plus tard de « il y a urgence à satisfaire le préfet et le percepteur ».
Les réactions sont très vives dans la salle, où M. Miccoli, président de l’association syndicale du Lys Chantilly, n’intervient pas, alors que des voix s’élèvent pour dénoncer le « manque de démocratie » dans cette association, et de clarté dans certains aspects de la gestion municipale. Les représentants de l’APSE rappellent pour leur part que leur point de vue à ce sujet lors de la réunion du comité de quartier Plein Soleil du 13 avril a été déformé dans le compte-rendu publié sur le site de la mairie : ils souhaitent, non pas une signature rapide de cette convention, mais des éclaircissements rapides sur son élaboration avant signature.


Projet de valorisation du fumier de cheval par méthanisation.

Quelques nouvelles : les dispositions testamentaires du duc d’Aumale ne font plus obstacle, mais on attend toujours la réponse de l’Institut de France. Cela dit, d’autres solutions d’implantation ailleurs qu’à Lamorlaye doivent être envisagées car trois hectares sont nécessaires. Où ? Pour l’instant, secret de la C.U.M.A., l’organisme décisionnaire rassemblant 76 adhérents et représentant 80% des chevaux du secteur ! En tout cas, une situation moins centrale oblige à abandonner le volet « réseau de chaleur » de l’opération au profit de la production d’électricité. Ce méthane est décidément bien brumeux…


Projet d’hôtel de luxe près du château.

Le maire évoque des négociations en cours avec des promoteurs, car il faut être sûr d’avoir un exploitant pour entamer l’opération. Mais on découvre aussi avec surprise un blocage inattendu : le mystère du parking du Picard (surgelés). La mairie n’a pas encore réussi à savoir s’il a été vendu ou loué. Bref, à cette date, le projet reste surgelé.


Étude urbaine, circulation, stationnement.

Beaucoup d’incertitudes sur l’état de l’étude urbaine, comme sur le projet de redéfinition globale (pourtant annoncé il y a peu pour la fin de l’année) des règles de circulation et de stationnement.


Mise en place de la redevance incitative pour les déchets ménagers non recyclables.

Le maire explique que les tarifs ont été discutés en commission avec la CCAC, mais reconnaît tout aussitôt que la part fixe a été mal évaluée. On n’apprend rien sur les possibilités de mieux la définir. On ne sait même pas si on pourra éviter que la première facture fictive à venir soit, sinon corrigée, du moins expliquée.


Au terme de cette réunion, nos impressions sont partagées : d'une part, plusieurs comportements et formulations entretiennent un malaise dans la communication communale ; d'autre part, et c'est sans doute le plus important, car c'est une perspective nouvelle, comme l'a souligné M. le Maire en fin de séance, il est indéniable que les comités de quartier mis en place dans le cadre de sa gestion sont devenus un espace d'information, d'expression et d'échange nécessaire et utile, et qu'ils devraient contribuer à nous faire progresser vers une meilleure démocratie locale. À suivre.

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